A l’ouverture des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale, à Washington, le 13 octobre 2025.

La croissance mondiale montre des signes de ralentissement même si elle résiste mieux que prévu à la tempête Trump. Dans ses prévisions publiées mardi 14 octobre, le Fonds monétaire international (FMI) table sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial de 3,2 % en 2025 et de 3,1 % en 2026, légèrement en deçà de la progression de 3,3 % enregistrée en 2024. Si les droits de douane américains n’ont pas produit la déflagration tant redoutée, c’est d’abord parce qu’ils s’élèvent en moyenne à 17,5 % aujourd’hui, un niveau plus bas que celui annoncé en avril, 23 %.

« Ensuite, le secteur privé a fait preuve d’agilité », explique Pierre-Olivier Gourinchas, le chef économiste du FMI, notamment en accélérant les expéditions de marchandises vers les Etats-Unis avant l’instauration de nouveaux droits de douane en avril, en particulier depuis les pays émergents. A cela s’ajoutent des conditions financières favorables liées à la baisse du dollar (qui allège notamment le fardeau de la dette des pays émergents), des politiques de relance budgétaire en Chine et dans la zone euro, ou encore des investissements dans l’intelligence artificielle qui ont soutenu l’activité économique. Résultat : pour M. Gourinchas, « il est encore trop tôt pour mesurer l’impact des hausses des droits de douane ».

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