Chute de la natalité, vieillissement de la population, baisse de la fécondité… Voilà un certain nombre d’années que les spécialistes de la démographie signalent, à intervalles réguliers, les importants changements en cours. Dans la note intitulée « Des écoles au marché du travail : la marée descendante de la natalité », parue jeudi 4 septembre, c’est au tour du Haut-Commissariat à la stratégie et au plan, organisme rattaché à Matignon, de présenter les conséquences économiques actuelles, et celles potentiellement à venir, de ce virage démographique.

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L’auteur, Maxime Sbaihi, est économiste et expert associé à l’Institut Montaigne, un cercle de réflexion libéral. Il alerte, dans cette note de huit pages, sur la « dénatalité devenue structurelle » de la France, qui a débuté en 2011 et s’accélère depuis 2015. « En presque quinze ans, [les naissances] ont ainsi reculé de 22 % sur le territoire national après avoir augmenté de 9 % sur les quinze années précédentes », rappelle-t-il.

Dans le même temps, on assiste à une hausse des décès, liée entre autres raisons à l’arrivée à des âges de plus forte mortalité des générations, nombreuses, issues du baby-boom (1945-1974). Il y a donc fort à parier, souligne la note, que le solde naturel (la différence entre le nombre de naissances et de décès) sera négatif en 2025, pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale – en année glissante, de juin 2024 à mai 2025, l’inversion des courbes s’est déjà produite.

Baisse du nombre d’élèves

Partant de ces éléments statistiques connus, M. Sbaihi en met en lumière les conséquences concrètes sur plusieurs secteurs. Le système éducatif, d’abord, qui enregistre ces dix dernières années une baisse du nombre d’élèves, évaluée à un demi-million pour l’école primaire. Selon les projections, le primaire en perdra encore 284 000 de plus d’ici à 2028, « portant la baisse des effectifs à 13 % depuis 2015 ». Cela se traduit par des regroupements et des fusions de classes ou d’établissements dans de nombreuses communes, mais aussi par des fermetures. Selon les statistiques de l’éducation nationale, 1 662 écoles maternelles et 4 227 écoles élémentaires ont de ce fait fermé entre 2010 et 2024.

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