
La préfecture de l’Ain a annoncé, dimanche 24 août dans un communiqué, la découverte puis la confirmation d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans un élevage bovin du département. C’est la première fois que ce territoire est touché par la diffusion de cette maladie, non transmissible à l’homme mais grave pour les bovins, zébus et buffles, depuis son apparition en France, au mois de juin.
La DNC a été détectée par les services de l’Etat dans une estive de l’est du département. Les mouvements des bovins présents dans l’alpage sont désormais interdits et l’ensemble des animaux « appartenant au foyer contaminé devront être abattus dans les prochains jours », écrit la préfecture. La préfète de l’Ain, Chantal Mauchet, exprime dans le même texte « son soutien aux éleveurs [dont les animaux sont] touchés par la maladie ».
Pour stopper la propagation de la DNC, transmise via des insectes piqueurs, l’Etat a lancé, le 18 juillet une vaste campagne de vaccination concernant 310 000 bovins dans les deux départements savoyards ainsi que dans les départements limitrophes de l’Ain et de l’Isère.
Maladie virale, la pathologie conduit à « des pertes de production importantes » qui peuvent aller « jusqu’à la mort d’une partie du cheptel infecté » (environ 10 %), selon le ministère de l’Agriculture. La maladie provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses.
Cette épizootie est un coup dur pour l’élevage en France, après une année 2024 marquée par la recrudescence de la maladie hémorragique épizootique et de la fièvre catarrhale ovine. Le pays compte le premier cheptel bovin de l’Union européenne (environ 16,3 millions de têtes) mais celui-ci a décliné plus vite que les ovins et les caprins ces dernières années face au manque de bras et de revenus.