
Qui n’a pas rêvé un jour d’embarquer dans une Méhari pour aller à la plage et bringuebaler sur les chemins caillouteux ? Ce véhicule décapotable à carrosserie en plastique ondulé suscite de l’envie, voire de l’amusement, teinté d’une nostalgie pour les années 1960 à 1980. Conduite par Louis de Funès à Saint-Tropez dans la série des Gendarmes, la voiture mythique apparaît aussi dans La Vie aquatique, de Wes Anderson, en 2004, accédant au statut de fétiche vintage. Dans ce film, elle est jaune, et la mer est toujours en ligne de mire.
Voiture du Sud, du littoral, la Méhari est une deux-places – quatre places en option – livrée avec ou sans capote jusqu’en 1987, année d’arrêt de sa production… Heureusement, le 2CV Méhari Club, situé à Cassis (dans les Bouches-du-Rhône, évidemment), remet à neuf des dizaines de Méhari par an. Disposant des moules Citroën d’origine, l’entreprise reproduit le véhicule à l’identique et, écologie oblige, leur Méhari Éden est désormais électrique. Elle a tout d’une vraie puisque le fameux levier de vitesse horizontal qui rentre dans la cuisse droite a été conservé, même si, avec la boîte automatisée Easy, il n’y a plus vraiment besoin de passer les vitesses, et une prise électrique a remplacé le bouchon du réservoir.
Cette année, la Méhari cassidaine est disponible en version Sorbet. Un modèle rhabillé dans des teintes de glace à l’eau (fraise, menthe…) par le designer Tristan Auer, qui a œuvré au Carlton de Cannes et au Crillon, à Paris. Il a également ajouté divers raffinements, comme une bâche de toit découpée en galons rappelant un parasol ou la sellerie en cordage tressé. Chaque Eden Sorbet dispose même de sa signature olfactive. Mais on s’éloigne peut-être beaucoup de la Méhari d’origine, qui cahotait dans la garrigue avec ses vapeurs d’essence et son boucan inimitable…
Méhari Eden, à partir de 35 900 €.
eden-cassis.com