« Je me souviens très bien de cet appel de mon père. Les médecins viennent de lui diagnostiquer la maladie de Parkinson et ma première pensée est alors assez ironique : “Dieu merci, ce n’est pas Alzheimer, il va garder toute sa tête !” » Nous sommes en février 2018. Lorsque Mélanie Dufey raccroche, cette naturopathe, alors âgée de 34 ans, n’a pas conscience que la maladie de Parkinson est neurodégénérative, donc progressive. Plutôt connue pour les tremblements qu’elle provoque, elle n’est pas toujours associée par les patients et leur entourage à une dégradation cognitive. Ni ses recherches sur Internet ni les professionnels de santé ne vont préparer Mélanie à la suite.

La maladie s’installe insidieusement. Pendant plusieurs années, le père de Mélanie, Robert, ancien directeur informatique, poursuit sa vie de retraité entre Paris, la Picardie et la Haute-Marne. Mais les premières manifestations de démence surgissent, et la maladie franchit des paliers. Robert confond sa compagne avec la femme de ménage, appelle sa fille à toute heure, hanté par des réminiscences de la guerre d’Algérie. Les bouffées d’angoisse et les idées noires viennent balayer peu à peu la joie de vivre de cet éternel optimiste, amoureux d’art et de cinéma.

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