La finale du 60 m haies féminin lors des championnats du monde d’athlétisme en salle à Nanjing, en Chine, le 23 mars 2025.

La mesure entre en vigueur le 1er septembre, soit treize jours avant le début des championnats du monde d’athlétisme (du 13 au 21 septembre) organisés à Tokyo, au Japon. « Toutes » les athlètes souhaitant prendre part aux compétitions comptant pour le classement mondial dans les catégories féminines devront se soumettre à un test génétique, a fait savoir mercredi 30 juillet la fédération internationale, World Athletics, dans un communiqué.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La mise au pas des universités américaines par l’administration Trump sur le statut des athlètes transgenres

Ce test pour le « gène SRY » révèle la présence du chromosome Y, « un indicateur fiable permettant de déterminer le sexe biologique », développe l’instance. Il ne sera réalisé qu’une seule fois, sous la supervision des fédérations membres, à l’aide d’un prélèvement buccal ou d’une prise de sang.

Pour le président de World Athletics, Sebastian Coe, cette nouvelle réglementation vise à assurer « la protection et la promotion de l’intégrité du sport féminin ». Et le Britannique de développer, dans le texte de l’instance : « Il est essentiel, dans un sport qui s’efforce en permanence d’attirer davantage de femmes, qu’elles s’engagent dans cette discipline en étant convaincues qu’il n’existe pas de plafond de verre biologique. »

Une mesure similaire à la fédération de boxe

La question des critères d’éligibilité des participantes agite le milieu de l’athlétisme depuis déjà plusieurs années, sur fond de questionnements sur les éventuels avantages biologiques des sportives transgenres ou de celles présentant des différences de développement sexuel (DSD).

L’instance interdit déjà aux athlètes ayant atteint la puberté masculine de concourir dans les épreuves féminines, et exige que celles dont le corps produit un taux élevé de testostérone réduisent ce taux pour être autorisées à prendre part aux compétitions. Plus tôt cette année, un groupe de travail avait cependant estimé que ces règles n’étaient pas suffisamment strictes, et préconisé la mise en place du test pour le gène SRY.

Lire aussi notre article | Article réservé à nos abonnés L’ex-championne de tennis Martina Navratilova veut sortir les personnes transgenres du sport féminin

Fin mai, la fédération de boxe World boxing, reconnue par le Comité international olympique, avait aussi décidé de mettre en place une mesure similaire pour ses compétiteurs, hommes et femmes.

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version