
Il y a d’abord eu la reprise partielle, en avril, de Vencorex, l’un des fleurons français de la chimie, installé près de Grenoble, par son concurrent direct, le groupe chinois Wanhua, par l’intermédiaire de sa filiale hongroise BorsodChem. Une opération validée par le tribunal de commerce de Lyon, au grand dam des salariés de Vencorex et d’une partie des élus locaux, qui défendaient une reprise en interne par une société coopérative.
Puis ont suivi, coup sur coup, en mai, le rachat par la société chinoise DSBJ, spécialiste des circuits imprimés, basée près de Shanghaï, de l’équipementier automobile GMD dont la quinzaine d’usines en France travaillent notamment pour Renault et Stellantis ; et la reprise de Safra, le seul constructeur français d’autobus à hydrogène, installé dans le Tarn, par le groupe chinois Wanrun, fabricant de batteries et d’autobus électriques, à la barre du tribunal de commerce d’Albi.
A chaque fois, ces sociétés étaient en difficulté, surendettées ou en redressement judiciaire. Représentantes de secteurs industriels clés en France – la chimie, l’automobile et l’énergie –, elles passent donc sous pavillon chinois. Faut-il y voir une offensive particulière de la deuxième puissance économique mondiale sur les entreprises hexagonales ?
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