L’Insee a publié ce jeudi le recensement de la population française au 1ᵉʳ janvier 2022.
Quelque 67,761 millions d’habitants résident dans le pays (hors Mayotte), selon ces chiffres.
Un total en hausse, même si le rythme d’augmentation diminue.
Le nombre d’habitants en France continue de croître. D’après les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) arrêtées au 1ᵉʳ janvier 2022 et publiées ce jeudi 19 décembre, la France (hors Mayotte) compte désormais 67,761 millions d’habitants. Ils sont répartis dans une des 34.918 communes françaises.
Il s’agit d’une nouvelle augmentation par rapport aux dernières données disponibles, même si le rythme de hausse diminue. Entre 2011 et 2016, la population française gagnait 0,44% d’habitants chaque année, souligne l’Insee, soit environ 286.000 personnes. Depuis 2016, cette hausse annuelle n’est plus que de 0,35%, soit 233.000 personnes. « Ce ralentissement est dû à une plus faible contribution du solde naturel, qui diminue de +0,37% à +0,18% par an », écrit l’Institut.
Le détail par région
Dans le détail, la plupart des régions métropolitaines continuent de gagner des habitants. En particulier la Corse, où résidaient au 1ᵉʳ janvier 2022 quelque 351.276 personnes, soit une hausse d’1,02% par an depuis 2016. Suivent ensuite les Pays de la Loire (3,87 millions d’habitants, +0,62%), la Bretagne (3,42 millions, +0,58%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (8,16 millions, +0,51%), la Nouvelle-Aquitaine (6,11 millions, +0,49%) ou encore la Provence-Alpes-Côte d’Azur (5,17 millions, +0,49%). Région la plus peuplée du pays, l’Île-de-France voit aussi son solde grimper (12,38 millions, +0,36%).
Dans l’Hexagone, seules deux régions perdent des habitants. Les Hauts-de-France, d’abord, passés sous la barre des six millions d’habitants (5,99 millions, -0,02% par an), mais surtout la Bourgogne-Franche-Comté (2,8 millions, -0,09%). Cette tendance est encore plus visible en Outre-mer : la Martinique (361.019, -0,7%) et la Guadeloupe (383.569, -0,45%) continuent de perdre des résidents, après avoir déjà connu un solde négatif lors du précédent recensement.
Le détail par ville
Les plus fortes progressions de population s’observent dans les villes de plus de 100.000 habitants. Montpellier, Villeurbanne, Toulouse et Toulon sont les communes dans lesquelles le nombre d’habitants a le plus progressé entre 2016 et 2022. « Les trois premières tirent leur croissance à la fois du solde naturel », soit le nombre de naissances par rapport au nombre de décès, « et du solde migratoire apparent », soit le nombre d’arrivées par rapport au nombre de départs, analyse l’Insee. « Toulon bénéficie essentiellement d’un apport de population extérieure. »
Les dix plus grandes villes de France ont toutes connu une hausse de leur population… sauf une. Et non des moindres, puisqu’il s’agit de Paris. Chaque année, la capitale perd en moyenne 0,59% de ses habitants, toujours d’après l’Insee. Au 1ᵉʳ janvier 2022, 2.113.705 personnes habitaient Paris, seule commune de France à comptabiliser plus d’un million de résidents. Suivent Marseille (877.215 habitants, +0,29% par an) et Lyon (520.774, +0,16%), même si son statut de troisième plus grande ville du pays se retrouve menacé par Toulouse (511.684 habitants, +1,23%).
En outre, et sans surprise, les zones urbaines connaissent une croissance de population largement supérieure à celles rurales. « Au sein de l’urbain, la population croît au rythme de 0,42% en moyenne par an, quelle que soit sa densité », poursuit l’Insee. « Dans l’espace rural, la situation est différente selon que la commune est considérée comme périurbaine ou non. Dans le premier cas, la population progresse grâce à un excédent d’arrivées sur les départs. Dans le second cas, le solde naturel devient négatif et n’est pas totalement compensé par le solde migratoire apparent, même s’il reste excédentaire. »