Un sondage russe, diffusé le 19 mai, érige la France comme l’ennemi numéro 1 des Russes, avec 48% d’opinion défavorable.
Le Royaume-Uni et l’Allemagne complètent le podium.
Arthur Kenigsberg, spécialiste de l’Europe centrale, invité sur le plateau de LCI, analyse les objectifs de ce nouvel outil de propagande russe.

La France est désormais l’ennemi public numéro 1 des Russes, révèle un sondage de Vtsiom, publié lundi 19 mai. Alors que le pays n’enregistrait que 21% d’avis défavorable en 2022, ce score a plus que doublé pour atteindre les 48%. Ainsi, près d’un Russe sur deux considère aujourd’hui la France comme un pays hostile. Le Royaume-Uni et l’Allemagne complètent le podium. « Les pays identifiés sont ceux qui aident militairement l’Ukraine », analyse Magali Barthès, éditorialiste international de LCI. 

« Si la France n’est pas directement en guerre vis-à-vis de la Fédération de Russie, nous sommes quand même en guerre informationnelle« , rappelle Arthur Kenigsberg, fondateur d’Euro Creative et spécialiste de l’Europe centrale. Selon lui, les sondages et le propos des propagandistes qui le relaient sont destinés à « pénétrer dans nos débats publics » européens et « polariser les opinions publiques à la fois sur ce qu’il faut faire face à la Russie et ce qu’il faut faire en aide à l’Ukraine ». 

« De plus en plus, les Russes prennent la main sur nos débats publics en imposant les thèmes », pointe Arthur Kenigsberg. Le Kremlin cherche donc à effrayer sur le risque d’un conflit potentiel, « fragiliser les opinions publiques européennes pour rendre nos responsables politiques complètement inefficaces et paralysés ».

Emma ALLAMAND

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