Keir Starmer et Emmanuel Macron, à Londres, le 10 juillet 2025.

A défaut de s’entendre sur tout en matière de défense, Londres et Paris se sont mis d’accord sur l’essentiel, à l’issue de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron et de son épouse, au Royaume-Uni, qui a eu lieu du mardi 8 au jeudi 10 juillet : le renforcement de leur capacité de dissuasion commune. Alors que la coopération militaire entre la France et le Royaume-Uni a toujours été un chemin tortueux, les deux puissances nucléaires du continent européen ont signé, jeudi, sur la base navale de Northwood, au nord de Londres, une mise à jour de la déclaration de « Chequers », ce texte qui donnait le « la » de la coopération dans ce domaine depuis 1995.

En matière de dissuasion, la crédibilité repose beaucoup sur le déclaratoire. La France et le Royaume-Uni ont donc diffusé, jeudi, un court texte de cinq paragraphes baptisé « déclaration de Northwood », qui donne le nouveau ton de leur coopération.

Il y a trente ans, la phrase la plus symbolique de la déclaration de Chequers était : « Nous n’imaginons pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de l’un de nos deux pays (…) pourraient être menacés sans que les intérêts vitaux de l’autre ne le soient aussi. » Maintenant que le contexte s’est fortement dégradé, une deuxième phrase a été ajoutée : « La France et le Royaume Uni s’accordent sur le fait qu’il n’existe pas de menace extrême contre l’Europe qui n’entraînerait pas une réponse des deux nations. »

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