Des responsables Renaissance ouverts à la nomination d’un premier ministre de gauche

Plusieurs responsables de Renaissance se sont dits, vendredi, ouverts à la nomination d’un premier ministre de gauche. Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), le député Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des affaires européennes à l’Assemblée, a estimé qu’il ne fallait « fermer aucune porte », se félicitant que « les lignes bougent » et que le PS saisisse « enfin la main tendue » par le groupe Ensemble pour la République.

« Ne posons pas de ligne rouge d’entrée. Si une personnalité venue de la gauche, qui a rompu avec LFI, est en capacité de rassembler et mener un gouvernement au service de l’intérêt général, alors nous ne devons pas y faire obstacle a priori », a-t-il dit.

Interviewé sur BFM-TV, le député David Amiel a lui estimé que « la personnalité du premier ministre ou sa provenance ne [devait] pas être un point de blocage ». Il a affirmé « regretter » les propos du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau (LR), qui a affirmé sur X que la droite ne pourrait « faire aucun compromis avec la gauche (…) qui a pactisé avec les “insoumis”, refusé de dénoncer les folles dérives des mélenchonistes après le 7 octobre, et voté une motion de censure irresponsable ».

Venu de la droite, le député Eric Woerth a dit sa préférence pour un « premier ministre de centre droit avec des sociaux-démocrates », sans vouloir lui non plus tracer de « ligne rouge » a priori. « On ne peut pas mettre d’exclusive, sinon c’est le pays qu’on va exclure », a-t-il dit, en souhaitant que s’engage une « discussion sur le fond ».

Egalement à la droite du groupe Ensemble pour la République, le député Charles Rodwell s’est dit « prêt au compromis mais pas à la compromission », n’excluant pas lui non plus l’hypothèse d’un premier ministre de gauche. Mais « on ne peut pas sacrifier notre politique économique et régalienne sur l’autel d’un accord avec les socialistes », a-t-il affirmé.

Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), Hervé Marseille, s’est montré plus circonspect face à la demande des socialistes : « demander un premier ministre de gauche, ça ne s’appelle pas un dialogue, ça s’appelle une préemption », a-t-il dit à l’AFP.

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