Deux motions de censure ont été rejetées ce mercredi 5 février à l’Assemblée nationale.
Au sein du Nouveau Front Populaire, seul le PS n’a pas voté la censure.
La France insoumise a proposé une réunion aux groupes écologiste et communiste « pour faire le point et poursuivre sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition au macronisme ».

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Le gouvernement de François Bayrou

La gauche sort plus divisée que jamais après le rejet successif de deux motions de censure, ce mercredi 5 février. Réunis sous l’étiquette du Nouveau Front Populaire (NFP) depuis les élections législatives anticipées, les groupes de gauche n’ont pas adopté la même stratégie face à une éventuelle censure du gouvernement. 

Ainsi, le Parti socialiste (PS) se retrouve mis au ban de l’alliance après avoir décidé de ne pas voter ces motions déposées par LFI : seuls six députés socialistes et apparentés ont voté celle contre le budget de l’État, allant à l’encontre des consignes du Bureau national et du groupe à l’Assemblée.

« Mélenchon n’est pas le chef du NFP »

Depuis, la France insoumise (LFI) reproche au PS la mort annoncée du NFP. Dans un communiqué, publié juste après (nouvelle fenêtre) le rejet de la première motion, le parti a dit prendre acte de « l’interruption par le Parti Socialiste du Nouveau Front Populaire ». La survie du NFP « dans sa forme actuelle dépend donc entièrement du fait que le Parti Socialiste revienne dans l’opposition et la lutte unie contre le gouvernement en votant les motions de censure contre le gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale », selon LFI.

Pour d’autres élus insoumis, le message passé par le PS est clair. « Le Nouveau Front Populaire comporte désormais trois groupes politiques. Les écologistes, les communistes et les insoumis », a considéré Thomas Portes sur X (nouvelle fenêtre). Interrogé à l’Assemblée, le Premier secrétaire du PS s’est défendu d’avoir « sauvé » François Bayrou en lui évitant la censure de son gouvernement. « Jean-Luc Mélenchon n’est pas le chef du Nouveau Front populaire », a renchéri Olivier Faure. 

Un visuel de LFI partagé puis supprimé

Depuis, une deuxième motion de censure a été rejetée avec seulement 122 voix en sa faveur… les six votes socialistes en moins. Pour Jérôme Guedj (nouvelle fenêtre), député PS réélu sans l’étiquette du NFP, ce rapprochement « acte une évidence : il n’y aura plus jamais d’alliance entre le PS et LFI ». Peu de temps après la suspension de la séance, un visuel a été partagé par le compte X du groupe LFI à l’Assemblée, parlant de « nouvelles alliances » entre le PS et le RN. Il a été supprimé depuis. 

« Si ce visuel signé LFI est officiel, il est totalement dingue politiquement », a considéré (nouvelle fenêtre) Alexis Corbière, qui dit avoir « voté la censure ». « Mettre sur le même plan graphique, symbolique, et donc politique, le PS et l’extrême droite, c’est une faute morale », a également dénoncé (nouvelle fenêtre) Clémentine Autain. 

Dans son communiqué, LFI a également annoncé la tenue d’une « réunion de sa coordination nationale et de son intergroupe parlementaire à l’issue de cette séquence pour tirer les conséquences politiques des votes ». 


C.Q

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