
Injections d’acide hyaluronique ou de toxine botulique, épilation au laser, détatouage… Les soins esthétiques, particulièrement rémunérateurs, nuisent-ils à l’accès des patients à des consultations médicales chez les dermatologues ? Alors que le nombre de spécialistes de la peau, en forte tension, ne cesse de diminuer, la profession est régulièrement mise en cause, accusée de privilégier des actes cosmétiques lucratifs au détriment de la prise en charge des patients souffrant de pathologies cutanées.
Au cœur des critiques : le très faible nombre, voire parfois la quasi-absence, de créneaux à brève échéance pour des consultations médicales, quand l’offre de rendez-vous pour des soins esthétiques foisonne.
Sur la plateforme de réservation en ligne Doctolib, il n’est ainsi pas rare d’y trouver un même dermatologue disponible dans la semaine pour une injection de Botox, mais pas avant plusieurs mois pour un dépistage des grains de beauté. « Une vision en trompe-l’œil », s’agacent plusieurs praticiens rencontrés dans les allées du salon des Journées dermatologiques de Paris, le congrès annuel de la profession qui se tenait dans la capitale du 2 au 6 décembre.
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