Des migrants sont rassemblés par des gardes-côtes grecs après avoir débarqué d’un cargo, dans le port de Lavrio, au sud d’Athènes, le 10 juillet 2025.

« Le message doit passer que la route vers la Grèce est fermée », a insisté, mercredi 9 juillet, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à la tribune du Parlement. Depuis plusieurs mois, la recrudescence des arrivées en Crète de migrants en provenance de l’Est de la Libye, contrôlé par le maréchal Haftar, inquiète les autorités. Entre janvier et fin juin, plus de 7 000 réfugiés sont arrivés depuis la Libye en Crète et sur la minuscule île de Gavdos, qui ne compte que 70 habitants hors saison et aucun centre d’accueil. Sur toute l’année 2024, quelque 5 100 exilés ont emprunté cette même route, selon l’ONG Refugee Support Aegean. Ces derniers jours, les arrivées se sont accélérées avec plus de 1 200 personnes qui ont débarqué en seulement soixante-douze heures en Crète.

Fin juin déjà, Kyriakos Mitsotakis avait annoncé l’envoi de deux navires de la marine en bordure des eaux territoriales de la Libye afin de dissuader les passeurs et les exilés d’emprunter cette route. Ils devaient appuyer le bateau de l’agence européenne de surveillance aux frontières Frontex.

Le dirigeant conservateur espérait aussi pouvoir obtenir des concessions du maréchal Haftar pour un meilleur contrôle des départs depuis le rivage libyen. Mais la visite en Libye du commissaire européen aux migrations, Magnus Brunner, et des ministres des migrations grec, italien et maltais, mardi 8 juillet, s’est avérée être un échec. Le dirigeant de Benghazi, qui avait pourtant accepté cette réunion, a tout bonnement refusé de les recevoir.

Il vous reste 70.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version