Dans une interview à « La Tribune Dimanche », Jean-Pierre Farandou « en appelle au sens des responsabilités des cheminots » à l’approche d’un vaste mouvement social.
Les syndicats cheminots menacent d’une grève illimitée dès le 11 décembre, notamment pour protester contre le démantèlement de Fret SNCF.
« Les Français ne comprendraient pas une grève longue et dure en décembre pour des questions de salaire », avance le patron de la SNCF.

La date fait déjà frémir bon nombre de vacanciers. Les syndicats cheminots ont lancé un appel à la grève illimitée et reconductible à partir du 11 décembre pour notamment protester contre le démantèlement de Fret SNCF au 1ᵉʳ janvier, dans un contexte de revalorisation salariale. Un mouvement qualifié d’« évitable » par Jean-Pierre Farandou, le patron SNCF. « Les Français ne comprendraient pas une grève longue et dure en décembre pour des questions de salaire, ils ne comprendraient pas de ne pas pouvoir rejoindre leur famille pour fêter Noël… », déclare-t-il à La Tribune Dimanche.

Le calendrier des discussions est suffisamment long pour que nous ayons le temps de dialoguer

Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF

« C’est pourquoi je dis aux cheminots : restez auprès des Français ! », souligne-t-il, en appelant à « leur sens des responsabilités ». Jean-Pierre Farandou reconnaît qu’il est « normal que l’avenir de Fret SNCF suscite des réactions ». Catherine Vautrin, la ministre du Partenariat avec les territoires, a déjà affirmé qu’il n’y aurait pas de moratoire sur ce démantèlement, comme le demandent les syndicats . Le patron de la SNCF indique qu’une réunion est prévue le 27 novembre « pour discuter des conditions sociales dans lesquelles les cheminots de Fret SNCF seront transférés dans les deux nouvelles filiales » qui verront le jour en 2025. Hexafret sera en charge du transport de marchandises, Technis de la maintenance des locomotives.  

« Ceux qui bénéficient du statut SNCF vont le garder », assure Jean-Pierre Farandou, promettant qu’il n’y aura « aucun licenciement » alors que 500 postes doivent disparaître. « Le calendrier des discussions est suffisamment long pour que nous ayons le temps de dialoguer. Et d’aller au bout des négociations sans passer par une grève », martèle-t-il. Une première action de 24 heures a été annoncée du mercredi 20 novembre 19h au vendredi 22 novembre 8h. Les prévisions de circulation seront communiquées mardi « vers 18h ».


D.D.F.

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