Michel Barnier ne compte pas alourdir la fiscalité pour les ménages les plus modestes et les classes moyennes.
Mais il n’écarte pas une augmentation des prélèvements pour les plus riches.
Parmi les pistes sur la table : l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.

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Michel Barnier a (enfin) un gouvernement

Risquez-vous de voir vos impôts augmenter en 2025 ? Le nouveau Premier ministre a précisé ses intentions en matière de fiscalité dimanche. Michel Barnier n’envisage de hausse « ni pour plus les gens modestes, ni pour les gens qui travaillent, ni pour les classes moyennes », mais il n’exclut pas des prélèvements pour les plus riches.

Seraient donc ciblés les revenus les plus élevés, vraisemblablement les deux dernières tranches de l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire les contribuables qui gagnent plus de 82.342 € par an. Comment ? En gelant le haut du barème, c’est-à-dire en ne faisant plus évoluer les tranches en fonction de l’inflation. 

« Chaque année, les seuils des différentes tranches de l’impôt sur le revenu sont relevés de façon à tenir compte de l’inflation, explique le spécialiste économie de TF1 François Lenglet. Avec un gel du barème, justement, on n’y touche pas. On maintient les seuils tels qu’ils sont aujourd’hui. Or, dans l’intervalle, les revenus des personnes imposables augmentent avec les augmentations de salaire, avec l’indexation sur l’inflation. Donc au total, ils paient davantage d’impôts qu’ils n’en avaient payé l’année précédente. » 

Les entreprises mises à contribution

Autre piste, l’impôt sur les sociétés. Mais là encore, pas toutes. Certaines grandes entreprises seulement seraient mises à contribution, selon le Premier ministre. 

Est-ce possible de ne viser que les contribuables ou les entreprises les plus aisés ? « Le gouvernement a le droit de cibler une catégorie de la population pour augmenter les impôts, assure Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public à l’université de Poitiers. Il existe un certain nombre de limites dans la Constitution, mais des limites qui sont relativement imprécises et qui laissent les coudées franches au gouvernement. » 

Ces hausses d’impôts représenteront un tiers de l’effort budgétaire. Pour le reste, il faudra nécessairement une baisse des dépenses publiques. 

 


La rédaction de TF1 | Reportage Fabien Chadeau, Patrick Ninine

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