
La Hongrie a publié, vendredi 26 septembre, un décret au journal officiel hongrois, Magyar Közlöny, ordonnant la création d’une liste nationale d’« organisations terroristes » dans laquelle figure « l’idéologie antifa ». Cette annonce survient après la signature, lundi, par le président américain, Donald Trump, d’un décret en ce sens, à la suite de l’assassinat du militant ultraconservateur Charlie Kirk.
Seules les organisations ne figurant pas sur les listes de sanctions de l’Union européenne (UE) ou de l’ONU peuvent y être ajoutées, selon ses dispositions. Le décret permet d’imposer des sanctions financières à tout groupe figurant sur la liste et de mettre sur liste noire les personnes qui leur sont associées, lesquelles peuvent être expulsées ou interdites d’entrée sur le territoire.
« Il faut dire que l’antifa et ses sous-organisations affiliées sont des organisations terroristes », a déclaré vendredi le premier ministre, Viktor Orban, l’allié le plus proche de M. Trump dans l’UE, lors de son interview hebdomadaire à la radio nationale. « Et sans qu’ils aient encore commis de crimes, avant qu’ils n’en commettent, des mesures doivent être prises à leur encontre », a-t-il ajouté.
Un terme évoqué par la droite et l’extrême droite
Le ministre des affaires étrangères hongrois, Péter Szijjarto, a également exigé que l’UE « aligne ses mesures sur celles des Etats-Unis ».
Le mouvement antifa, pour « antifasciste », s’apparente davantage à une mouvance qu’à un groupe organisé. C’est un terme généralement associé à une frange de l’extrême gauche, souvent évoqué par la droite et l’extrême droite à propos des violences dans les manifestations.
Après l’assassinat de Charlie Kirk, le 10 septembre, et sans en connaître immédiatement le mobile, la droite trumpiste avait rapidement désigné la gauche américaine comme responsable du climat de violence politique qui règne dans le pays et parlé de « terrorisme intérieur » de gauche.