L’influenceur algérien Amir Boukhors, dit « Amir DZ », à Paris, le 22 mai 2025.

Le rebondissement judiciaire promet de rajouter une nouvelle poignée de sel sur la plaie d’une relation franco-algérienne déjà en charpie. Un juge français a délivré, le 25 juillet, un mandat d’arrêt international contre un ancien diplomate de l’ambassade d’Algérie en poste à Paris pour sa participation présumée à « une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de l’un ou plusieurs crimes », selon une source diplomatique à Paris. Premier secrétaire de l’ambassade algérienne entre 2021 et 2024, Salaheddine Selloum est mis en cause dans l’enquête du magistrat instructeur saisi du dossier d’Amir Boukhors (dit « Amir DZ »), un youtubeur de l’opposition algérienne réfugié politique en France ayant été victime d’un enlèvement en avril 2024 dans sa commune du Val-de-Marne proche de Paris.

Saisi par le juge en vertu de la procédure dite de « soit-communiqué », le parquet national antiterroriste (PNAT) avait requis, le 23 juillet, la délivrance d’un mandat d’arrêt contre M. Selloum en raison de « présomptions graves » le visant quant à son implication dans « l’arrestation, la séquestration, l’enlèvement et la détention arbitraire » d’Amir DZ. Deux jours plus tard, le juge d’instruction émettait ce mandat d’arrêt assorti d’une « diffusion internationale ». « Il s’agit d’une avancée importante pour éviter autant que possible l’impunité des agents algériens impliqués dans les faits qui sont d’une évidente gravité », a réagi Eric Plouvier, l’avocat d’Amir DZ.

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