A Nice, le 9 octobre 2023, lors d’un rassemblement de soutien aux Israéliens deux jours après l’attaque du Hamas.

La justice administrative, saisie en urgence par des militants propalestiniens, a ordonné jeudi 26 juin à la mairie de Nice de retirer sous cinq jours les drapeaux israéliens accrochés sur sa façade. Plusieurs drapeaux israéliens flottent sur la mairie depuis les attaques meurtrières du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël. Mais au fur et à mesure de l’intensification de la riposte israélienne à Gaza, ces drapeaux étaient devenus un point de crispation pour ces militants niçois, qui manifestent régulièrement pour demander leur retrait.

Pour le tribunal administratif de Nice, le maire Horizons, Christian Estrosi, affirmait vouloir cantonner ce geste « à un symbole de soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas, organisation terroriste pour l’Union européenne ». Mais « ce pavoisement, eu égard à sa persistance dans le temps, à l’ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes, ne peut être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages mais doit être regardé comme un soutien à l’Etat israélien et donc comme la revendication d’une opinion politique », écrit la juridiction dans un communiqué.

« Principe de neutralité »

Aussi, « le juge des référés a estimé qu’il y avait urgence à suspendre le refus du maire de retirer ces drapeaux ». Le tribunal administratif devra, dans un second temps, se prononcer sur le fond du dossier. Ici il statuait seulement en référé, c’est-à-dire en urgence.

Si l’ancien préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, ne s’était jamais prononcé sur ces drapeaux, son successeur, Laurent Hottiaux, arrivé mi-mai, a demandé à M. Estrosi de les retirer « au nom du principe de neutralité du service public ».

Dans le reste de la France, trois communes ont été contraintes ces derniers mois à retirer des drapeaux palestiniens de leur fronton, à la suite de recours préfectoraux validés par la justice administrative.

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Le Monde avec AFP

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