Le 16 janvier 2025 marque un tournant tragique, un jour où l’ombre de l’injustice s’alourdit sur l’horizon : deux mois déjà que Boualem Sansal, plume incandescente et farouche défenseur de la laïcité, de la justice, et de l’humanité, est enfermé dans les geôles algériennes. Un écrivain, un homme de pensée et d’action, un ami. Boualem est pris au piège d’un régime qui, dans sa fébrilité autoritaire, n’a plus d’autre réponse que la répression à chaque souffle d’air libre.

Son arrestation, survenue à son arrivée d’un vol en provenance de Paris, est la dernière scène d’une tragédie politique qui se joue depuis trop d’années sur cette terre d’Algérie en quête de liberté. Derrière le masque d’une dispute diplomatique, comme cette querelle sur la question du Sahara, se cache la volonté de faire taire une voix trop libre, un esprit trop indépendant.

Boualem Sansal, ce n’est pas qu’un nom sur la couverture d’un livre. C’est une conscience qui traverse les frontières, qui brise les silences et dénonce les failles des systèmes, qu’ils soient politiques, religieux ou sociaux. Dans chacune de ses œuvres, l’écho de la liberté résonne, fort, pur et inaltérable.

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Boualem écrit pour libérer l’âme humaine, pour secouer les consciences et inviter à la résistance face à la tentation du totalitarisme, à la soumission des esprits. Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, est un cri de révolte contre l’extrémisme, la peur et les forces de l’obscurantisme. Elle nous rappelle sans cesse l’urgence de défendre la démocratie et les droits humains, ces biens précieux que l’on prend trop souvent pour acquis. Boualem, dans sa quête de vérité, a pris le risque de se dresser contre ceux qui abusent du pouvoir, et ce courage a un prix.

La lutte pour des idéaux universels

Car sa pensée est une arme, et le régime algérien, incapable de supporter la moindre critique, a décidé de lui imposer le silence. Ses écrits sur la laïcité, sur les dangers de l’islamisme, sur l’urgence d’une Algérie libre et démocratique sont devenus des épées de Damoclès suspendues au-dessus de lui. Mais Boualem, loin de courber l’échine, a choisi de défendre la parole, la sienne, la nôtre. Il a choisi de ne jamais se taire.

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