Ganga cata mâle, à la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône).

Le projet de ligne à très haute tension (THT) entre Jonquières-Saint-Vincent (Gard) et Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) vient de prendre du plomb dans l’aile. Selon une note confidentielle de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) d’Occitanie datée du 6 novembre et dont Marsactu, France Inter et Le Monde ont pu consulter une copie, l’installation de cette ligne THT de 65 kilomètres, portée par 180 pylones géants, porterait préjudice à plusieurs espèces d’oiseaux protégées dont l’une, le ganga cata (Pterocles alchata), serait même poussée vers l’extinction sur le territoire national. L’évaluation de la Dreal pourrait remettre en cause l’ensemble du projet dans sa forme actuelle.

Celui-ci, plaident ses soutiens, vise à acheminer l’électricité nécessaire à la décarbonation de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-mer, y alimenter d’immenses data centers et, plus généralement, répondre à une hausse anticipée de la consommation électrique, indispensable à la réduction des usages d’énergies fossiles. Le projet fédère cependant contre lui toutes les associations environnementalistes et naturalistes de la région, mais aussi des collectivités locales et les syndicats agricoles – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et la Coordination rurale (CR) faisant, une fois n’est pas coutume, cause commune avec les défenseurs de l’environnement. Les opposants soutiennent une alternative au projet actuel, consistant à enterrer la ligne : une solution moins impactante pour l’environnement et le paysage, mais plus coûteuse.

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