Selon le sénateur Hervé Marseille, Emmanuel Macron n’a pas mis de veto ni suggéré de noms avec insistance à Michel Barnier pour son gouvernement

« Le premier ministre a la liberté d’agir » pour former son gouvernement, a assuré Hervé Marseille, sénateur et président du groupe parlementaire Union centriste, samedi matin, sur Franceinfo. A sa connaissance, le président n’a pas mis de veto ni suggéré de noms avec insistance, mais porte une « attention plus particulière » à certaines nominations, notamment dans les domaines de la défense, de la politique étrangère ou de la sécurité. « Le premier ministre nous l’a dit : “J’ai les mains libres” », a déclaré le sénateur, qui a assisté à la réunion des partis politiques avec le premier ministre, Michel Barnier, vendredi.

« Je veux croire qu’à gauche, il y a aussi des gens responsables qui n’ont pas pour seule ambition que de mettre des bâtons dans les roues du gouvernement », a fait valoir M. Marseille, à propos de l’absence de la gauche dans la coalition gouvernementale, estimant que celle-ci pourrait voter certains textes au cas par cas. Quant au fait de compter sur les voix du Rassemblement national (RN), « il n’y a pas la recherche d’un accord avec le RN, mais de fait ils sont là », a-t-il répondu.

Alors que la possibilité de hausses d’impôts crispe au sein du groupe macroniste, le sénateur a dit que son groupe était « attaché à ce qu’il y ait des économies » mais qu’« il faudra trouver des recettes aussi ». Il s’est notamment dit favorable à la taxation des superprofits, des superdividendes, et des rachats d’actions, « pour éviter la spéculation ».

Interrogé sur une potentielle nouvelle loi sur l’immigration, M. Marseille a dit n’avoir « pas le sentiment que ça fasse partie des priorités du gouvernement », tout en reconnaissant qu’il y a « une demande forte sur le régalien, sur les problèmes migratoires ».

Partager
Exit mobile version