« Vingt équipes dominent le paysage du banditisme corse » et leurs activités s’inscrivent dans « une emprise de type mafieux ». Alors que, peu à peu, l’Etat et la société civile corse s’accordent à reconnaître l’existence d’une mafia sur l’île, la note de renseignement 2025 du service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) de la direction nationale de la police judiciaire, que Le Monde a pu consulter, dresse un portrait détaillé de ce pouvoir occulte.

Selon ce document, ces équipes de voyous ne vivent pas au ban de la collectivité insulaire. « La majorité d’entre elles ont pénétré tous les secteurs, politiques, sociaux et économiques de l’île et cherchent à dominer les activités légales qui leur semblent les plus profitables », écrit le Sirasco. Elles détiennent des intérêts dans le BTP, la restauration, l’hôtellerie, la batellerie ou encore l’immobilier. Les équilibres entre ces groupes demeurent fragiles et peuvent, à tout moment, être bouleversés par des conflits ouverts et violents.

Il vous reste 87.15% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version