La Française des Jeux a lancé le 1ᵉʳ juillet « Objectif Or », un ticket à gratter en édition limité pour les Jeux olympiques et paralympiques de cet été.
Une équipe de TF1 a pu se rendre en exclusivité dans l’une des trois seules usines au monde qui le fabrique.

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Les Jeux olympiques 2024 à Paris

À quelques jours de l’ouverture des JO, un nouveau jeu à gratter à 5 euros, nommé « Objectif Or », en référence aux espoirs de médailles françaises, s’affiche chez les buralistes. Une occasion supplémentaire de tenter sa chance, mais pour quelques semaines seulement. Dans le reportage du 20H de TF1, à voir ci-dessus, un quidam a décidé de se laisser tenter. « Gratter la médaille de bronze, si vous découvrez le mot ‘champion’, vous remportez 50 euros », peut-il lire sur la carte. Roulement de tambour, c’est gagné ! « Directement le premier, cinquante euros, donc c’est une bonne journée qui commence », se réjouit-il. 

Mais avant que ce ticket arrive dans les bars-tabacs, il a fallu huit mois de travail à la Française des Jeux, partenaire de Paris 2024. « Notre façon de contribuer au succès, c’est de faire des jeux qui intéressent un maximum de clients. Pour ça, on a construit un ticket qui est assez exceptionnel parce qu’il présentera la meilleure fréquence de gains de tous nos tickets à vendre sur le mois de juillet, avec 1 chance sur 2,79 de gagner un lot quel qu’il soit », explique Cécile Lagé, directrice générale adjointe en charge de la loterie à la FDJ. À savoir que d’habitude, c’est 1 chance sur 3 ou sur 4. 

Une fois le modèle validé, la production peut commencer. Et ça se passe en Angleterre, dans une usine près de Manchester. Exceptionnellement, le 20H de TF1 a pu y pénétrer. C’est l’une des trois usines au monde à détenir une technologie rare. En deux jours, plus de dix millions de tickets vont être produits, soit 200 tickets par seconde. Le processus est confidentiel et ultra-sécurisé, similaire à celui utilisé pour fabriquer les billets de banque. Le principe consiste à superposer des couches grâce à des rouleaux d’impression faits sur mesure pour ce jeu « Objectif Or ». 

Personne ne doit savoir où est placé le ticket gagnant, pas même le directeur de l’entreprise. Il n’y a que le logiciel qui sait, et il est crypté.

Mark Scholley, responsable de la production chez Scientific Games

« Si nous faisons toutes ces couches, c’est pour éviter la fraude, car les gens essaient d’utiliser des produits chimiques, de la chaleur, des lumières fortes pour voir ce qu’il y a dans le ticket », détaille Mark Scholley, responsable de la production chez Scientific Games. 

À l’étage se situe la zone la plus secrète de l’usine. « C’est là où on imprime les informations de jeu », précise le responsable. Cette pièce contient un ordinateur qui va décider de manière aléatoire si les tickets seront gagnants ou perdants. « Personne ne doit savoir où est placé le ticket gagnant, pas même le directeur de l’entreprise. Il n’y a que le logiciel qui sait, et il est crypté », ajoute-t-il. Impossible donc d’y accéder sans avoir subi une enquête de sécurité approfondie. Une fois les symboles imprimés, les tickets passent à nouveau dans des machines où l’on dépose la couche grattable, puis les couleurs. 

Ensuite, les tickets vont passer sous l’œil affuté d’une cadre de la Française des Jeux qui reste anonyme pour protéger sa sécurité. « Je vérifie que nos textes, nos symboles de jeu, nos contraintes de sécurité soient bien respectés », affirme-t-elle. Le PDG de l’usine attend le verdict. « C’est un très bon travail, je valide », lâche-t-elle. Le jeu peut désormais être empaqueté et transporté par camion outre-Manche jusqu’à un entrepôt en région parisienne. Il accompagnera les festivités olympiques jusqu’en septembre. 

Dans les cartons se cache aussi un « Grand Loto de Paris 2024 ». Il sera lancé le jour de la cérémonie d’ouverture. 


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Diane Mourgues, Victor Topenot et Baptiste Sisco

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