Le terme « Sassy », traduisible par « insolent » et « impertinent » décrit la période des six ans.
Cette crise d’adolescence infantile se manifeste par des accès de colère.
Voici quel comportement adopter avec votre enfant pendant cette période charnière.
Après le « terrible two », le « threenager » et le « furious four », place au « Sassy six » ! Ce terme anglo-saxon désigne la phase des 6 ans. Très importante pour les enfants, qui font leur entrée en école primaire et gagnent en assurance, elle crée des tumultes au sein de la famille. Pour appréhender au mieux ce passage délicat, mieux vaut réagir de manière appropriée.
Des bouleversements dans la vie des enfants
Entre six et sept ans, les enfants connaissent de grands bouleversements. Outre leur entrée en CP qui marque l’apprentissage de l’écriture et de la lecture, ils deviennent de plus en plus autonomes, notamment dans les tâches quotidiennes. Plus agiles physiquement, ils enrichissent aussi leur vocabulaire, utilisant désormais l’humour et le sarcasme. Sans oublier certains rites de passage, comme la perte des dents de lait.
Sur le compte TikTok de « La Maison des Maternelles », Marie Perarnau, chroniqueuse de l’émission, ancienne professeure des écoles et auteure de plusieurs livres sur la parentalité, explique que « tous ces bouleversements vont engendrer des modifications de leur comportement ». Selon elle, « on retrouve tous les ingrédients d’une crise d’adolescence ».
Comment se manifeste le « Sassy six » ?
En proie au « Sassy six », votre enfant fait preuve d’audace et réplique « parfois [avec] des phrases un peu provocatrices », souligne Marie Perarnau. Volontairement impertinente voire insolente, votre progéniture aura tendance à se mettre en colère.
Elle « peut être d’impuissance, de frustration quand l’enfant n’arrive pas à faire quelque chose », indique Delphine Le Bihan, psychologue spécialisée dans l’accompagnement de la parentalité, sur France Bleu.
L’enfant peut aussi ressentir des moments de tristesse. Cette émotion « amène un besoin de réconfort », estime cette spécialiste. De manière générale, « chaque émotion a un but » et doit trouver un moyen de s’exprimer.
La meilleure manière de réagir
Ne pas hausser le ton est essentiel, même si cela relève parfois de la gageure. « Si on monte en pression, on ne va pas réussir à contenir et à accompagner l’enfant », considère Delphine Le Bihan. Marie Perarnau fait le même constat en conseillant aux parents de « rester zen, calme, empathique ».
Mais concrètement, comment s’y prendre pour éviter l’escalade ? La psychologue recommande de passer le relais à l’autre parent lorsque cela est possible. On peut aussi respirer chacun de son côté pour retrouver l’apaisement. Rien ne sert d’échanger verbalement quand l’enfant est en crise. Mieux vaut attendre que l’orage passe.
« Une fois que la colère est redescendue, on peut revenir sur le comportement ou sur ce qui a déclenché la crise », souligne Delphine Le Bihan. Rester présent auprès de son enfant et lui « assurer un amour inconditionnel quoi qu’il se passe » selon Marie Perarnau, reste la clé pour appréhender au mieux cette période.