L’avocat Maxime Tessier, à Vannes, le 24 février 2025.

A l’autre bout du fil, des avocats se relaient pour exprimer leur « peine », le « choc » et « l’incompréhension » provoqués par l’annonce, mercredi 9 juillet, du décès de leur confrère rennais de 33 ans, Maxime Tessier. Avocat de Joël Le Scouarnec, chirurgien reconnu coupable, le 28 mai, de viols et d’agressions sexuelles sur 299 victimes, principalement mineures, à l’issue d’un procès fleuve devant la cour criminelle du Morbihan, il a été retrouvé mort dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 juillet. Selon le parquet de Rennes, la thèse du suicide est privilégiée.

La sidération est d’autant plus importante que Maxime Tessier était un professionnel apprécié et estimé. Officiant seulement depuis 2016, cet avocat au visage encore poupon s’était imposé parmi les pénalistes reconnus du barreau de Rennes. Ses pairs en parlaient comme l’un des plus brillants de sa génération. Maxime Tessier plaidait avec une bienveillance et une malice qui lui permettaient de capter son auditoire. Il ponctuait ses plaidoiries de citations empruntées à d’autres avocats, notamment Robert Badinter, dont le portrait trônait sur l’un des murs de son bureau, situé à quelques encablures du palais de justice de la capitale bretonne.

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