
Personnage charismatique au destin romanesque, l’architecte Henri Ciriani est mort vendredi 3 octobre 2025 à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne). Il avait 89 ans. Péruvien de naissance, italien d’ascendance, Parisien d’adoption, il laisse derrière lui une collection remarquable de grands ensembles de logements sociaux en banlieue parisienne, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne (Somme) et le Musée départemental Arles antique (Bouches-du-Rhône), ainsi qu’un merveilleux petit immeuble situé au pied de la tour Croulebarbe dans le 13e arrondissement de Paris. Il a beaucoup construit au Pérou également. Son legs passe aussi par le travail d’enseignant qui l’a occupé toute sa vie, et particulièrement par la pédagogie qu’il met en place au sein du groupe UNO.
Fils d’un général de l’armée de l’air péruvienne, petit-fils d’architecte, Henri Ciriani voit le jour à Lima, le 30 décembre 1936. C’est là qu’il grandit et qu’il fait ses études, à l’université nationale d’ingénierie de Lima. Sitôt diplômé, il commence à construire des villas et à l’âge de 26 ans, alors que l’architecte Fernando Belaunde Terry (1912-2002) qui fut son professeur est élu président de la République, il intègre l’atelier d’architecture du ministère de l’équipement et des travaux publics. Le jeune homme se retrouve ainsi responsable du développement de complexes urbains colossaux (le plan de Ventanilla, notamment, ville satellite de Lima pour laquelle il réalise 300 logements, une église et des écoles, des centaines de logements).
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