La mortalité routière en forte hausse en août en France : « 92% des accidents sont liés à un facteur humain »

• Le mois d’août est le plus meurtrier depuis 2011, avec 341 morts enregistrés sur les routes de France.
• C’est 18 % de plus qu’à la même période en 2024.
• Que s’est-il passé ? Les experts, interrogés par le JT de TF1, avancent plusieurs explications.

Téléphone au volant, feux rouges grillés… Ces infractions semblent se banaliser sur les routes, mais elles peuvent conduire à l’accident. En témoignent les derniers chiffres accablants de la sécurité routière. Le mois d’août est le plus meurtrier depuis 2011 avec 341 morts, c’est 18% de plus qu’à la même période l’année dernière. Les autorités appellent les automobilistes à la responsabilité. « On est face à un relâchement des comportements. 92% des accidents sont liés à un facteur humain. Un accident sur trois est lié à la vitess, un accident sur quatre à l’alcool« , détaille Michèle Lugrand, déléguée interministérielle à la sécurité routière, dans le reportage ci-dessus.

Sur la question du téléphone, il faut un meilleur contrôle pour faire diminuer cet usage

Sophie Sainten, déléguée générale de l’Association Prévention Routière

Parmi les comportements à risque les plus fréquents, il y a l’utilisation du téléphone au volant. Passible de 135 euros d’amende et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire, 80% des conducteurs admettent pourtant le consulter. « Le téléphone, pas en roulant, à part si vraiment, je change d’adresse », avoue l’un d’eux. Un quart des automobilistes reconnaissent même dépasser la limite de vitesse autorisée occasionnellement. « C’est vrai que des fois, sur une accélération, mais généralement, on fait très attention », assure un père de famille. Un autre l’admet : « Je roule un peu au-dessus des 30, 35, 37 km/h en ville ». 

Les 15 millions de contrôles de police et de gendarmerie chaque année suffisent-ils ? Pour certaines associations, il faudrait aller plus loin. « Il reste encore des choses à faire et notamment en ville. Par exemple, la généralisation du 30 km partout en ville. Ça permettrait à tous les Français d’avoir une règle claire. Et sur la question du téléphone, il faut un meilleur contrôle pour, en effet, faire diminuer cet usage », souligne Sophie Sainten, déléguée générale de l’Association Prévention Routière. 

Face au nombre d’accidents mortels, le préfet des Landes envisage même une décision radicale : suspendre le permis de conduire des automobilistes utilisant leur téléphone au volant.