Au congrès des Régions de France, l’amorce d’un nouveau dialogue avec l’Etat

Représentants du nouveau gouvernement et présidents de région ont entamé un dialogue, mercredi et jeudi, au congrès des Régions de France, à Strasbourg. La ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, Catherine Vautrin, a annoncé, d’après plusieurs participants, qu’elle ne porterait pas de grand projet de loi de décentralisation, au moins dans un premier temps, face à la difficulté de dégager une majorité claire à l’Assemblée nationale.

Mais les membres du gouvernement « sont conscients de la gravité du moment et qu’il faut faire partenariat avec les collectivités territoriales », a reconnu auprès de l’Agence France-Presse Carole Delga (Parti socialiste), présidente de la région Occitanie et des Régions de France. « Je les ai trouvés humbles devant l’immensité de la tâche », a-t-elle ajouté, rappelant que, depuis 2017, le président, Emmanuel Macron, n’a « jamais réuni » autour de lui les présidents de régions.

Sans levier législatif, « commençons par ce qui ne nécessite pas de loi », a réclamé Carole Delga, citant notamment « le financement des transports », les « appels à projets en doublons » entre les administrations centrales et les régions, ou encore « la question de l’orientation scolaire ».

Président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset (Parti socialiste) regrette l’abandon d’un grand projet de la décentralisation, mais espère cependant que le nouveau gouvernement, comprenant davantage d’élus locaux que les précédents, permettra de « sortir d’une période de totale recentralisation ».

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