Le Français Arthur Rinderknech célèbre sa victoire face à l’Allemand Alexander Zverev au premier tour de Wimbledon, le 1ᵉʳ juillet 2025.

Il ne fait pas bon être membre du top 10 mondial en ce début de semaine à Wimbledon. Dans le tableau masculin, les favoris tombent comme des mouches sur le gazon du tournoi du Grand Chelem britannique. Après l’élimination du Danois Holger Rune (8e mondial) et du Russe Daniil Medvedev (9e), et de l’Italien Lorenzo Musetti (7e), mardi 1er juillet, le numéro 3 mondial allemand, Alexander Zverev, a vu écourté son séjour en région londonienne. Le triple finaliste en Grand Chelem s’est incliné dès le premier tour, face à Arthur Rinderknech, 29 ans et 72e mondial. Une performance majuscule pour le Français, à cheval sur deux jours en raison du couvre-feu de 23 heures (7-6 [7-3], 6-7 [8-10], 6-3, 6-7 [5-7], 6-4).

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« Mes jambes en tremblent encore, je n’ai dormi que six heures la nuit dernière », a réagi le gagnant, visiblement ému, dans son interview d’après-match. « Ce sport est rude, mais quel beau moment ! C’est ma première victoire contre un top 5 [mondial], sur le plus beau court au monde », s’est félicité le Français, entraîné depuis le début de la saison sur herbe par l’ancien numéro 10 mondial Lucas Pouille, présent dans son box.

S’il a duré quatre heures et quarante minutes, le match s’est étiré sur deux jours, comme le duel de gâchettes au service entre Giovanni Mpetshi Perricard et Taylor Fritz (tête de série numéro 5). Mais, à l’inverse de son jeune compatriote, défait sur le fil mardi, la rencontre, interrompue lundi à une manche partout, a souri à Arthur Rinderknech.

Seulement sa deuxième victoire face à un membre du top 10

Face à l’Allemand et ses trois plateaux de finaliste de tournoi du Grand Chelem, Arthur Rinderknech a évolué en patron sur le court. Plus offensif que l’ancien porte-étendard de l’ex- « Next Gen » supposée succéder au « Big 3 » formé par Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer, le Français a dicté le plus souvent le tempo des échanges, s’appuyant sur son service et un coup droit giflé. A Wimbledon, celui qui avance le plus dans le court est généralement récompensé, et Arthur Rinderknech a pu le vérifier à son tour face à un adversaire timoré et trop passif. Avec autorité, le numéro 72 mondial a sauvé neuf balles de break dans la partie.

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Finaliste du tournoi ATP 250 de Stuttgart (Allemagne) et demi-finaliste de l’ATP 500 de Halle (Allemagne) en juin, Alexander Zverev n’avait plus perdu au premier tour d’un Grand Chelem depuis l’édition 2019 de Wimbledon. Le tournoi londonien est le seul des quatre tournois du Grand Chelem dont l’Allemand n’a pas encore atteint la finale.

Formé dans le système universitaire américain, Arthur Rinderknech apprécie le combat. Et s’il lui a fallu attendre, dans sa carrière, pour prendre le meilleur sur un membre du top 5 mondial – il n’a battu un joueur du top 10 pour la première fois que lors du récent tournoi londonien du Queen’s, face à l’Américain Ben Shelton (10e), il y a deux semaines –, il a choisi le lieu et la date. Au premier tour de l’un des plus grands tournois du monde, et sans doute sur le court de tennis le plus prestigieux de la planète.

Une bonne performance qui pourrait lui donner des idées pour la suite de la compétition sur le gazon anglais. Dès mercredi, il se mesurera au deuxième tour au Chilien Cristian Garin (110e mondial), vainqueur lundi en trois sets du Luxembourgeois Chris Rodesch. Et, alors que l’on soulignait en fin de semaine le tirage compliqué des Français à Wimbledon, tombés pour beaucoup sur des têtes de série, voilà que le tableau s’ouvre, avec les éliminations l’une après l’autre des membres du top 10 mondial.

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