C’était l’époque dorée où les superprofits coulaient à flots, promettant investissements massifs et créations d’emplois par milliers. Une période faste où une entreprise pouvait, à elle seule, doubler le rythme de croissance du pays, autorisant le ministre des finances à promettre, comme en août, réductions d’impôts, factures d’électricité moins élevées et programmes sociaux mieux financés.

Le siège de Novo Nordisk à Bagsvaerd (Danemark), le 5 février 2025.

Ce temps est révolu. Depuis une semaine, le Danemark déchante. Novo Nordisk, son laboratoire pharmaceutique béni, celui qui assurait, jusqu’en 2024, 15 % de ses recettes fiscales, a révélé, mercredi 10 septembre, vouloir supprimer 9 000 emplois, dont 5 000 dans son pays, après avoir perdu sa position de leader sur le marché américain des médicaments contre l’obésité.

Et maintenant, c’est un autre géant danois, Orsted, qui vacille. Mis à terre par le veto du président américain, Donald Trump, à un important projet aux Etats-Unis, le numéro un mondial des fermes éoliennes en mer a annoncé, mardi 16 septembre, procéder à une recapitalisation de 60 milliards de couronnes danoises (8 milliards d’euros) en bradant ses actions de 40 % par rapport à leur valeur sur le marché. L’ancienne star des renouvelables ne vaut plus que 11 milliards d’euros, sept fois moins qu’à son zénith de janvier 2021.

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