
A Roubaix, dans le Nord, quand les gens disent « piscine », ils ne pensent pas à la nage libre ou papillon. C’est au Musée d’art et d’industrie André Diligent qu’ils font référence, l’une des reconversions les plus réussies de ces dernières décennies, où quelque 300 000 visiteurs s’offrent tous les ans un bain de culture.
Chaque recoin du bâtiment Art déco témoigne d’un passé révolu, quand Roubaix était la capitale florissante du textile. Tout réveille la nostalgie, à commencer par l’immense nef flanquée de vitraux chatoyants en forme de soleil et le bassin central où l’eau coule encore, bordé désormais de sculptures signées Bourdelle, Rodin ou Carpeaux.
Une bande-son provenant des rangées de cabines de douche carrelées fait croire qu’à tout moment des petits baigneurs pourraient surgir et piquer une tête. « Au début, on avait peur de laisser le bassin en eau en raison du taux d’hygrométrie, mais on l’a réglé avec une climatisation adaptée », explique Bruno Gaudichon, l’homme qui a imaginé et fait grandir cet attachant musée avant d’en confier les rênes à l’été 2024 à Hélène Duret.
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