• La préfecture des Bouches-du-Rhône prend des mesures radicales devant l’expansion de ce nouveau fléau.
  • La vente de protoxyde d’azote est interdite aussi bien aux mineurs qu’aux majeurs dans tout le département.
  • De son côté, le gouvernement annonce sa volonté d’encadrer de manière stricte cette substance à l’origine de nombreux drames.

Alors que les interventions des forces de l’ordre en lien avec le protoxyde d’azote, surnommé « gaz hilarant », se multiplient dans toute la France, la préfecture des Bouches-du-Rhône annonce ce vendredi avoir pris un arrêté pour interdire la détention et la consommation de manière stricte dans l’ensemble des communes du département jusqu’au lundi 12 janvier 2026. Une mesure déjà prise dans de nombreuses villes de France ces dernières semaines, dans des villes aussi différentes qu’Orléans, Cannes, Lyon ou Roubaix.

 « La détention, le transport et la consommation de protoxyde d’azote, sous quelque forme que ce soit, à des fins récréatives détournées, sont interdits sur l’ensemble des voies et espaces publics du département », écrit-elle. « Il est également interdit de vendre ou d’offrir à un mineur du protoxyde d’azote, quel qu’en soit le conditionnement (…) Enfin, la vente ou l’offre de protoxyde d’azote y compris aux personnes majeures, dans des débits de boissons et les débits de tabac est également interdite. »

Bientôt sur la liste des produits stupéfiants ?

Utilisé au départ à des fins industrielles, le protoxyde d’azote est régulièrement détourné à des fins récréatives, non sans risque. Parmi ses effets secondaires, il peut notamment entraîner la perte de contrôle de ses consommateurs, comme par exemple début novembre à Lille, où Mathis, un jeune homme de 19 ans, a été mortellement percuté par un automobiliste ayant consommé ce gaz et fuyant la police.

Lors d’un déplacement dans le Nord après ce drame, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, avait reconnu qu’il faudrait « un moment s’interroger sur une modification des règles législatives sur la vente de ce type de produits ». En pratique, et malgré les arrêtés, les consommateurs parviennent à s’en procurer « facilement », majoritairement sur Internet ou via des vendeurs contactés sur les réseaux sociaux.

Au lendemain d’une rencontre avec les parents de Mathis, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a déclaré ce vendredi sur BFMTV qu’il souhaitait que le protoxyde d’azote soit inscrit « sur la liste des produits stupéfiants » et confirmé que le gouvernement travaillait à un encadrement strict de cette substance.

J.V.

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