« Si l’enfant n’est pas réel, alors, pour moi, ce n’est pas illégal. » Ce 8 janvier 2025, un homme de 29 ans comparaît devant le tribunal de Randers, au Danemark, pour une affaire d’un nouveau genre. Quelques semaines plus tôt, les policiers ont forcé la porte de son appartement, et l’ont trouvé devant son ordinateur, en flagrant délit : sur l’écran s’affichaient des images pédocriminelles, dont la particularité est d’avoir été générées à l’aide d’un programme d’intelligence artificielle (IA). Les enquêteurs ont trouvé 36 209 contenus de ce type en sa possession.

Ce célibataire, inconnu des services de police, en générait plusieurs milliers par mois, qu’il proposait sur Internet moyennant rémunération. Il s’est même vanté lors de l’enquête d’être l’un des dix meilleurs au monde, capable de produire des images toujours plus réalistes d’enfants de tous âges.

Le jour du procès, le procureur, agacé par sa stratégie de défense, lui demande s’il pense « avoir fait une bonne action ». L’homme ose répondre oui, rapporte la télévision publique danoise TV 2. « Je pense que cela a évité à certains internautes d’aller voir des photos de vrais enfants. Et cela a permis d’éviter que de vrais enfants soient maltraités. » L’argument, éculé, ne lui évitera pas la prison. Il est condamné à un an et trois mois de détention. Certains de ses clients seront eux aussi mis en cause, dans le cadre d’une vaste opération menée par Europol, ayant permis d’identifier 273 suspects et d’en arrêter 25 dans 19 pays, dont la France.

« La menace s’accroît »

Il vous reste 83.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version