Le ministre des affaires étrangères rwandais, Olivier Nduhungirehe et la ministre des affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, signent un accord de de paix en présence du secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, à Washington, le 27 juin 2025.

Peu importe le sujet, le président américain Donald Trump ne doute guère, ni verse dans l’humilité. Ainsi, sur son compte X, il estimait il y a peu que « le merveilleux traité » finalement signé, vendredi 27 juin, à Washington par les ministres des affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, destiné à mettre un terme à trois décennies de guerre, vaudrait bien un prix Nobel de la Paix. Au même titre, disait-il, que pour son œuvre autoproclamée pacificatrice entre l’Inde et le Pakistan, la Serbie et le Kosovo, l’Egypte et l’Ethiopie, ou l’unification du Moyen-Orient « pour la première fois dans l’histoire ». Les guerres dans l’est de la RDC ayant enterré autant d’accords de paix incitent pourtant à la prudence.

Néanmoins, le forcing diplomatique américain de ces derniers mois aura permis d’aboutir à ce premier résultat dans ce dossier croisant inextricablement des problématiques communautaires locales aux visions sécuritaires des voisins de la RDC (Rwanda et Ouganda notamment) mêlées à la course mondiale aux minerais stratégiques dont regorge la région. Washington a avancé là où s’étaient enlisées les initiatives de l’Union africaine et des organisations régionales. Le succès américain pourrait être parachevé d’ici à la fin juillet par la réunion autour de la même table dans la capitale américaine des deux présidents ennemis : le Rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi.

Il vous reste 78.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version