Le véritable tremblement de terre qui secoue la recherche et l’enseignement supérieur aux Etats-Unis depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier ne cesse d’avoir des répliques. « C’est une attaque en règle contre la recherche biomédicale aux Etats-Unis, un blitzkrieg très violent, juge Didier Samuel, PDG de l’Inserm. D’une semaine à l’autre, les nouvelles empirent. Je suis particulièrement pessimiste. » Le PDG du CNRS, Antoine Petit, abonde : « La science mondiale est déjà très clairement en danger sur certains sujets, tels l’environnement et la santé. Les coupes dans les aides aux pays en développement vont entraîner une baisse de la prévention. Nous avons sous-estimé globalement notre dépendance envers les Etats-Unis. Mais soyons francs : qui pouvait prévoir, il y a un an, que l’ouragan Trump remettrait en cause les collaborations scientifiques internationales ? »

Dernier coup porté par la Maison Blanche, un document budgétaire transmis au Congrès prévoit la fermeture pure et simple du centre de recherche de l’Agence météorologique et océanographique américaine (NOAA), l’un des principaux centres mondiaux de recherche sur le climat, la météo et les ressources marines. Les emplois perdus par la NOAA, la NASA ou par les Instituts nationaux de la santé (NIH), la plus riche agence de recherche biomédicale au monde, se comptent déjà en dizaines de milliers. Les universités sont également touchées.

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