
« Ce n’est pas une utopie. » Posant pour la photo, Huguette Bello, présidente (divers gauche alliée de La France insoumise) du conseil régional de La Réunion, a signé, vendredi 29 août, la « feuille de route » du projet de train régional, aux côtés des responsables des cinq communautés d’agglomérations du territoire. Le début du chantier de ce « Réunion express », qui serait une première dans l’outre-mer français, est espéré en 2030.
Dans une île qui enregistre plus de 30 kilomètres de bouchons chaque jour, la solution du ferroviaire, plusieurs fois envisagée sans succès, vise à réduire le coma circulatoire décrit par chaque Réunionnais comme un « enfer », et qui coûte des millions d’euros selon le patronat local. Plus de deux heures et demie de voiture peuvent être nécessaires, le matin, pour faire le parcours entre les villes de Saint-Paul et Saint-Denis, distantes de 40 kilomètres. Tous les jours de la semaine, les entrées ouest et est de Saint-Denis sont saturées.
En 2021, 83 % des personnes qui se rendaient à leur travail y allaient en voiture. « Chaque année, 3 200 automobilistes de plus sont sur les routes pour aller travailler, renforçant les congestions sur le réseau routier », indique aussi l’Insee dans une étude de 2024. Soit 15 % de plus depuis 2010 dans une île montagneuse où la circulation routière se concentre sur le littoral, et où les solutions de transports en commun restent insuffisantes.
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