La Russie attend « quelques progrès » lors des négociations prévues lundi avec les Etats-Unis

« Nous espérons réaliser au moins quelques progrès », lors des négociations lundi avec les Américains prévues en Arabie saoudite, a déclaré samedi Grigori Karassine, l’un des deux négociateurs envoyés par le président Vladimir Poutine pour ces pourparlers, à la chaîne de télévision publique russe Zvezda. « L’état d’esprit de Sergueï Orestovich [Besseda, l’autre négociateur] et de moi-même est combatif et constructif », a-t-il ajouté dans cet entretien, à la veille de leur départ.

Grigori Karassine, sénateur et diplomate de carrière, a précisé que le duo reviendrait en Russie mardi, à l’issue des discussions avec les Américains lundi, en parallèle d’une réunion américano-ukrainienne. Sergueï 0restovich Besseda est, lui, un cadre du service fédéral de sécurité (FSB). Leur profil tranche avec le CV des envoyés russes lors des premières discussions russo-américaines en Arabie saoudite mi-février, lorsque le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, avait mené la délégation russe.

Vendredi, un responsable ukrainien s’exprimant auprès de l’Agence France-Presse, sous le couvert de l’anonymat, avait expliqué que Kiev espère « au moins » un accord sur une trêve partielle avec la Russie portant sur le secteur énergétique, les infrastructures et la mer Noire. Afin de pousser à une trêve élargie, Kiev a choisi le ministre de la défense, Rustem Umerov, pour diriger la délégation ukrainienne, selon ce responsable, qui a précisé que l’Ukraine était toujours « prête » à un cessez-le-feu « général ».

De son côté, Moscou affirme n’avoir accepté qu’une pause ne concernant que les infrastructures énergétiques, bien en deçà de la suspension générale de trente jours des hostilités portée par l’administration du président américain Donald Trump. Parmi les sujets à aborder, nul doute que les Russes voudront imposer les visions de Vladimir Poutine sur la mise en place d’un moratoire et son contrôle, le chef de l’Etat russe disant craindre que l’Ukraine n’utilise une telle trêve pour recruter des soldats supplémentaires et recevoir de nouvelles armes occidentales.

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