Le 20 mai marque les six ans de la présidence de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Si, entre-temps, la situation a radicalement changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, d’étonnantes similitudes peuvent toutefois s’observer entre 2019 et 2025.

Tout le monde s’en souvient : durant sa campagne présidentielle de 2024, Donald Trump se targuait de « mettre fin à la guerre en Ukraine en vingt-quatre heures ». Depuis son investiture, en janvier, le président américain répète qu’il ne veut pas que cette guerre continue, qu’elle n’aurait jamais eu lieu s’il avait été à la Maison Blanche, et qu’il faut empêcher des soldats et des civils de se faire tuer tous les jours.

En 2019, Volodymyr Zelensky, lui-même en campagne présidentielle, avait utilisé quasiment les mêmes mots pour faire passer les mêmes messages : « Nous ne voulons pas poursuivre cette guerre [celle du Donbass]. Et nous ne l’avons pas commencée. S’il existe la moindre chance d’y mettre fin, nous devons tout faire pour y parvenir, et empêcher les Ukrainiens de mourir. (…) Tout d’abord, il faut un cessez-le-feu. Les combats doivent prendre fin. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’Ukraine et la Russie échouent à s’accorder sur un cessez-le-feu à Istanbul

Une fois en fonctions, Zelensky a fait beaucoup pour promouvoir la paix. En 2019, il a ordonné le désengagement massif des troupes ukrainiennes postées dans certaines parties du Donbass, dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk ; il a accepté de signer la formule Steinmeier, un accord prévoyant d’accorder une plus grande autonomie aux régions sous contrôle russe ; il s’est empressé d’aller à Paris pour participer à un sommet au « format Normandie » – c’est-à-dire à quatre pays – en présence d’Emmanuel Macron, d’Angela Merkel et de Vladimir Poutine. Il a même voulu déminer les eaux de la mer d’Azov, près de la Crimée.

Nombre record d’attaques russes

Tout le monde connaît le résultat. Juste après l’ordre de désengagement des troupes ukrainiennes, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a rapporté une multiplication des attaques russes. Par la suite, Poutine a réagi à toutes les tentatives de désescalade en se préparant, un peu mieux chaque fois, à la guerre à grande échelle qu’il a fini par lancer en 2022.

Il vous reste 65.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version