Hospitalisé pendant plus de cinq semaines, le pape François est passé tout proche de la mort.
L’équipe médicale a même songé, lors de sa plus grande crise, à arrêter les traitements du souverain pontife, confie le chef d’équipe du Gemelli dans une interview au Corriere della Sera.

Tout a failli basculer le 28 février dernier. Alors hospitalisé depuis de longs jours, le pape François vit une grave crise qui l’emmène proche du précipice. « Pour la première fois, j’ai vu des larmes dans les yeux de certaines personnes qui l’entouraient », confie le professeur Ottavio Alfieri, chef d’équipe de l’hôpital Gemelli, dans une interview au Corriere della Sera parue ce mardi 25 mars. « Nous étions tous conscients que la situation s’était encore détériorée et qu’il risquait de ne pas s’en sortir. Nous avons dû choisir entre l’arrêter et le laisser partir, ou le forcer à essayer tous les médicaments et thérapies possibles, en courant le risque très élevé d’endommager d’autres organes. C’est finalement cette voie que nous avons choisie », ajoute le chirurgien cardiaque.

Au plus fort de la crise, c’est l’assistant personnel du souverain pontife, Massimiliano Strappetti, qui insiste pour poursuivre les soins. « Le Saint-Père décide toujours. Il a délégué tous les choix de santé à Massimiliano Strappetti qui connaît parfaitement ses souhaits », confirme Ottavio Alfieri. « Essayez tout, n’abandonnez pas », exhorte-t-il alors, « et personne n’a abandonné »

« Comme un miracle »

Une poignée de jours plus tard, le maître du Vatican vit un « deuxième moment vraiment critique ». « C’était terrible, nous avons vraiment cru que nous n’y arriverions pas », se souvient le médecin en charge de son hospitalisation. Mais l’homme de foi triomphe de nouveau. Contre toute attente. « Je peux dire que la situation était perdue à deux reprises et que cela s’est produit comme un miracle », glisse l’éminent docteur dans les colonnes de nos confrères italiens. « Outre un cœur très fort, il a des ressources incroyables. Je pense que le fait que le monde entier priait pour lui y a aussi contribué », souligne-t-il encore. 

Après sa longue hospitalisation pour une double pneumonie, le pape François, un temps placé sous respiration artificielle, a fait son retour au Vatican dimanche 23 mars. Il doit désormais respecter une période de convalescence de deux mois pour espérer reprendre pleinement ses lourdes responsabilités, des messes aux visites de chefs d’États.

M.G

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