La CGT-Cheminots a appelé à une grève à compter du 5 mai, notamment sur des questions de rémunération.
Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, a estimé que « la SNCF ne (pouvait) pas se permettre une grève ».
Il a affiché sa détermination à trouver une sortie de crise grâce au dialogue social.
Le PDG de la filiale d’exploitation des trains de la SNCF, Christophe Fanichet, a estimé jeudi que « la SNCF ne (pouvait) pas se permettre une grève », après l’appel de plusieurs syndicats à une grève début mai (nouvelle fenêtre). « S’il y en a une, les clients vont essayer la concurrence, que ce soit le covoiturage, le bus ou une autre compagnie ferroviaire », a avancé jeudi dans un interview au Parisien (nouvelle fenêtre)Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs.
La CGT-Cheminots, première organisation syndicale de la SNCF, a appelé à une grève à compter du 5 mai (nouvelle fenêtre), notamment sur des questions de rémunération. Cela renforce la possibilité d’une « semaine noire » dans les transports, selon les termes de sections franciliennes de la CGT, alors que d’autres organisations ont également appelé à la grève.
Des revalorisations salariales
SNCF Voyageurs a « une priorité : tout faire pour que les Français voyagent normalement », a assuré jeudi Christophe Fanichet auprès du Parisien. Le troisième syndicat du groupe, SUD-Rail, avait déjà appelé à une grève des contrôleurs pour les 9, 10 et 11 mai, en plein pont du 8-Mai, rejoint ensuite par un influent collectif de contrôleurs. Il avait également appelé les conducteurs à la grève le 7 mai, veille de jour férié.
La CGT demande, pour les contrôleurs, une « revalorisation » de la « prime de travail » ainsi que la revue des « paramètres » des logiciels d’organisation du travail qui provoquent « d’importants désagréments dans le quotidien » des agents. Pour les conducteurs, le syndicat souhaite la « réouverture des négociations sur la refonte de la prime traction », un « élément de rémunération important chez les conducteurs. »
J’ai entendu et j’ai bougé sur des revendications légitimes
J’ai entendu et j’ai bougé sur des revendications légitimes
Christophe Fanichet
« J’ai entendu et j’ai bougé sur des revendications légitimes, en particulier sur les plannings des contrôleurs », a avancé jeudi Christophe Fanichet. Interrogé sur d’éventuelles nouvelles revalorisations salariales, il a rétorqué : « On a fait le job, on a tenu tous nos engagements pris en 2022 sur les demandes légitimes » des contrôleurs.
« Pour 2025, je rappelle que nous avons négocié en fin d’année dernière une augmentation générale de 2,2%, plus que l’inflation », a également dit Christophe Fanichet. « S’il y a une grève, cela veut dire moins de résultats pour l’entreprise, donc moins d’investissements dans le ferroviaire et moins de redistribution l’année prochaine pour les cheminots », a-t-il enfin ajouté, tout en affichant sa détermination à trouver une sortie de crise, grâce au dialogue social, « la seule voie possible » à ses yeux.
Jeudi soir, le directeur commercial France de l’opérateur de bus longue distance Flixbus Vincent Hays, a indiqué sur Franceinfo que depuis les annonces d’appels à la grève à la SNCF, les ventes pour les ponts de mai étaient « 20% supérieures à ce qu’on avait anticipé ». La CGT envisage « d’ores et déjà (…) une journée d’action nationale tous services dès début juin », avaient rapporté lundi des sections franciliennes.