Séisme économique potentiel à très courte échéance, menaces sur des dizaines de milliers d’emplois et effondrement du mythe de la stabilité helvétique… L’addition est salée pour la Suisse, championne européenne des exportations. La nation alpine s’est longtemps crue protégée par l’excellence de ses productions industrielles et par une relation privilégiée de très longue date avec les Etats-Unis, qu’elle jugeait assez solide pour résister aux foucades trumpiennes.
Au quatrième jour de la consternation générale provoquée vendredi 1er août par l’annonce punitive du président américain, Donald Trump, d’appliquer des droits de douane de 39 % sur les importations helvétiques, les autorités suisses paraissent toujours aussi sonnées, alors que le compte à rebours avant l’entrée en vigueur des nouvelles taxes douanières, jeudi 7 août, ne leur laisse quasiment aucune marge de manœuvre.
L’heure est si grave que le Conseil fédéral (gouvernement) de Berne a dérogé aux courtes vacances de ses sept ministres pour les réunir, lundi 4 août, en visioconférence de crise. A l’issue de la réunion, l’exécutif suisse a déclaré qu’il entendait poursuivre les négociations avec Washington et « présenter une offre plus attractive », sans en détailler la nature pour des « raisons tactiques liées aux négociations ».
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