« Notre mission est de réunir Ukrainiens et Russes autour d’une même table », déclare Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump

Steve Witkoff à la Maison Blanche, le 6 mai 2025.

Donald Trump se rend au Moyen-Orient pour une série de réunions en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar accompagné de Steve Witkoff, son émissaire spécial impliqué à la fois dans les négociations sur l’Ukraine et sur les questions liées au Proche-Orient.

Dans une interview avec le média d’extrême droite Breitbart News, Steve Witkoff pense « tout à fait possible » un éventuel sommet de paix avec la présence de Volodymyr Zelensky et de Vladimir Poutine. Selon lui, « si les Etats-Unis se retirent de ce conflit, autrement dit s’ils ne veulent pas s’impliquer (…) ce sera un résultat négatif pour tout le monde. C’est négatif pour les Européens, c’est négatif pour les Ukrainiens, et je ne pense pas que ce soit positif pour les Russes. Notre mission est de les réunir et de leur montrer que les solutions autres qu’une résolution pacifique sont néfastes pour tout le monde. C’est notre mission. »

Dans cet entretien, il qualifie l’invasion de l’Ukraine de « guerre stupide » qui n’aurait pas eu lieu si Donald Trump avait été président. Il espère amener Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine à la table des négociations. Selon lui, les Etats-Unis doivent « réunir les Ukrainiens et les Russes autour d’une même table. Cette guerre a été brutale : ils ne s’apprécient pas. Il faut changer cela. Nous devons amener tout le monde à penser que la solution responsable à ce problème est une solution diplomatique ».

Il ajoute que « le président a lancé un ultimatum aux deux parties : sans ces pourparlers directs et s’ils n’ont pas lieu rapidement, il estime que les Etats-Unis devraient se retirer de ce conflit, quoi que cela signifie, et ne pas s’impliquer. » Et d’ajouter : « Ce n’est pas notre guerre. Nous ne l’avons pas déclenchée, mais nous voulons contribuer à y mettre fin. Pour y parvenir, il faut un cessez-le-feu. »

Pour lui « les principaux enjeux [des négociations] sont les régions, la centrale nucléaire, et la question de savoir comment les Ukrainiens pourront utiliser le Dniepr et accéder à l’océan [le Dniepr se jette dans la mer Noire, ouvrant un passage vers l’océan Atlantique] ».

Il ajoute : « J’ai parlé aux deux parties, car comment peut-on s’impliquer dans la médiation ou l’élaboration de solutions si l’on ne parle pas à tout le monde. (…) Aucun accord ne peut être conclu sans [l’]aval [de Vladimir Poutine]. Il est le dirigeant de la Fédération de Russie. »

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