
Le chamamé ? Un swing chaloupant, assurément. Une musique au rythme asymétrique en 6/8, une irrésistible invitation à danser. « Je ne veux pas jouer seulement pour les gens qui aiment danser, mais pour ceux qui vont avoir envie de danser en m’écoutant, quelle que soit leur manière de bouger », nuance depuis Jaujac, en Ardèche, l’accordéoniste Chango Spasiuk. Il est l’un des joueurs et compositeurs parmi les plus renommés et inventifs du chamamé, avec Raul Barboza, l’ambassadeur du genre en France.
Actuellement en tournée européenne, Spasiuk s’est posé dans ce village paisible, aux premiers jours de juillet, avec ses musiciens (Marcos Villalba – guitare, percussions –, Enzo Demartini – accordéon, guitare) et son invitée, sur la partie française de la tournée, la chanteuse Mandy Lerouge. Genre musical populaire apparu au XIXe siècle dans les provinces du nord-est de l’Argentine, en particulier celle de Corrientes, le chamamé est une musique métisse dans laquelle se sont mélangés les rythmes des Indiens guarani et les mazurkas, valses ou polkas apportées avec leurs accordéons par les immigrés européens.
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