La préfecture de Seine-et-Marne a décidé de suspendre l’activité de l’abattoir de Meaux.
La décision fait suite à la diffusion d’une vidéo choc par L214.
L’association de défense animale a annoncé avoir déposé plainte pour cruauté, sévices graves et mauvais traitements.
Moins de 24 heures après le signalement de l’association L214 (nouvelle fenêtre), la préfecture de Seine-et-Marne a décidé de suspendre l’activité de l’abattoir de Meaux. Elle ne pourra reprendre qu’une fois que tous les employés travaillant au contact des animaux vivants auront suivi « une nouvelle session de formation à la protection animale » et que la maîtrise de l’activité y sera constatée par la direction départementale de la protection des populations, selon la préfecture, qui exige également la mise en place de matériels adaptés aux gabarits des animaux.
La fermeture temporaire de l’établissement fait suite à la diffusion par l’association animaliste d’une vidéo compilant des images tournées entre le 10 mars et le 1er avril (nouvelle fenêtre) dans cet établissement spécialisé dans l’abattage rituel halal de moutons et de bovins, dénonçant une situation « chaotique« . L214, qui demande la fermeture de l’abattoir, décrit, images chocs à l’appui, des saignées qui se font « par cisaillements« , des animaux suspendus « systématiquement encore sensibles et conscients« , ainsi que des bovins « parfois découpés encore vivants« .
L214 a annoncé avoir déposé une plainte
Les images qui ont été transmises aux autorités montrent « une perte de maîtrise des conditions d’amenée, d’immobilisation, de saignée, d’abattage et de hissage des animaux des espèces ovine et bovine« , a indiqué la préfecture de Seine-et-Marne dans un arrêté pris vendredi 23 mai. Il est également signalé l’utilisation d’équipements non adaptés aux gabarits de certaines bêtes qui « contribuent aux mauvais traitements« . L’association L214, qui réclame la fermeture de l’établissement, a indiqué avoir déposé plainte, mercredi, auprès du procureur de Melun pour cruauté, sévices graves et mauvais traitements (nouvelle fenêtre).
Dès le lendemain de la diffusion de la vidéo, le certificateur halal AVS a annoncé « suspendre » ses activités dans cet établissement. « Les images présentées sont choquantes et les faits révélés doivent être fermement condamnés », a écrit l’organisme dans un communiqué publié sur son site internet. « Nous prenons la décision de suspendre immédiatement nos interventions dans cet abattoir », a poursuivi cet acteur majeur du halal en France, soulignant que ses équipes n’y travaillent que deux jours par semaine.