Des analyses génétiques ont révélé que les restes de Christophe Colomb conservés à Séville étaient bien ceux du célèbre explorateur.
Pour parvenir à ce résultat, des comparaisons ont été réalisées avec l’ADN de son fils ainsi que de son frère.
Un dernier mystère pourrait être percé : celui des origines du navigateur, dont la naissance présumée dans la ville portuaire italienne de Gênes fait l’objet d’intenses débats.

Des scientifiques espagnols ont mené une longue et minutieuse enquête afin de remonter les origines d’une personnalité historique connue de tous : Christophe Colomb. Les chercheurs, spécialisés dans les analyses médico-légales, affirment aujourd’hui détenir les réponses à deux questions majeures entourant la vie et la mort du navigateur. Leurs travaux leur ont permis de lever le voile sur le lieu où se trouve sa dépouille, ainsi que l’endroit où le « découvreur des Amériques » a vu le jour.

Des restes bel et bien conservés à Séville

Il aura fallu environ deux décennies pour que les chercheurs percent ces mystères, mais ils assurent désormais avec certitude que les restes incomplets de Christophe Colomb conservés dans la cathédrale espagnole de Séville sont bien les siens. Pour parvenir à le revendiquer avec autant d’assurance, les spécialistes ont effectué des comparaisons ADN très poussées. En s’appuyant sur le patrimoine génétique de deux individus très proches du navigateur : son fils et son frère. 

Comme le fait remarquer (nouvelle fenêtre) le Guardian, les multiples voyages posthumes de son corps ont longtemps brouillé les pistes. « Bien que Colomb soit mort dans la ville espagnole de Valladolid en 1506, il souhaitait être enterré sur l’île d’Hispaniola, aujourd’hui divisée en Haïti et la République dominicaine », résume le quotidien. « Sa dépouille y a été transportée en 1542, transférée à Cuba en 1795, puis ramenée à Séville en 1898 lorsque l’Espagne a perdu le contrôle de Cuba après la guerre hispano-américaine. »

Le secret de ses origines révélé ?

Il est peu probable que cette découverte soit accueillie avec enthousiasme en République dominicaine. Le pays des Caraïbes revendique en effet de longue date qu’elle abrite son corps. Un mausolée lui est d’ailleurs dédié dans la ville de Saint-Domingue. Les chercheurs n’excluent pas qu’une partie des restes de l’explorateur y soient conservés, sans pouvoir pour autant étayer cette théorie puisque les Dominicains n’ont pas collaboré à ces travaux.

Une autre question aurait été tranchée par la science : le lieu de naissance de Christophe Colomb. Généralement présenté comme ayant vu le jour dans la ville portuaire italienne de Gênes, le navigateur a conservé jusqu’à présent une large part de mystère quant à ses origines. « Les théories sur son lieu de naissance s’étendent à 25 endroits différents en Europe », glisse (nouvelle fenêtre) le site Newsweek, « dont l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la France, l’Angleterre, l’Écosse, la Suède, la Norvège, la Hongrie, la Croatie et l’Irlande. Certains ont même suggéré que Colomb aurait pu être juif. »

Les scientifiques, s’ils certifient disposer d’éléments importants, refusent pour l’heure de les communiquer. Et pour cause : les conclusions de leurs recherches seront dévoilées dans un film documentaire diffusé ce samedi par la chaîne nationale espagnole RTVE (nouvelle fenêtre)

Une date qui ne doit rien au hasard, puisqu’il s’agit d’un jour férié marquant l’arrivée de Christophe Colomb aux Amériques.


TD

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