- Le Premier ministre albanais Edi Rama a annoncé ce jeudi la nomination d’un ministre généré par intelligence artificielle.
- Ce ministre d’un nouveau genre, nommé Diella, sera chargé des marchés publics.
- L’Albanie assure qu’il sera incorruptible.
Le gouvernement albanais ne ressemblera à aucun autre dans le monde. Le Premier ministre albanais Edi Rama a en effet annoncé ce jeudi 11 septembre la nomination d’un ministre généré par intelligence artificielle. Baptisé Diella, « soleil » en albanais, il sera chargé des marchés publics.
Ce ministre virtuel a été introduit lors de la présentation du nouveau gouvernement, qui a eu lieu lors d’un meeting du Parti socialiste, mouvement d’Edi Rama, lequel a remporté une large victoire aux élections législatives de mai.
Des appels d’offres publics « exempts de corruption à 100% »
« Diella est le premier membre (du gouvernement) qui n’est pas présent physiquement, mais créé virtuellement par intelligence artificielle »
, a déclaré le Premier ministre albanais, qui s’est assuré un quatrième mandat aux élections de mai. Diella sera chargé de toutes les décisions relatives aux appels d’offres des marchés publics, a-t-il ajouté. Avec lui, les appels d’offres publics seront « exempts de corruption à 100% et chaque denier public soumis à la procédure d’appel d’offres sera parfaitement transparent »
, a assuré Edi Rama.
Il ne s’agit pas de science-fiction, mais du devoir de Diella, a-t-il souligné, ajoutant que le « ministre »
évaluera les appels d’offres et aura le droit de « recruter des talents dans le monde entier »
. Diella avait été lancé en janvier en tant qu’assistant virtuel généré par IA, représenté par une femme habillée d’un costume traditionnel albanais, pour aider la population à utiliser la plateforme officielle e-Albania, qui fournit documents officiels et services divers.
Jusqu’ici, Diella a aidé à l’émission de 36.600 documents numériques et a fourni près d’un millier de services sur la plateforme, selon les chiffres officiels. La lutte contre la corruption, en particulier dans la fonction publique, est un critère clé dans la candidature de l’Albanie à l’entrée dans l’Union européenne (UE). Edi Rama ambitionne de faire entrer le petit pays des Balkans, où vivent 2,8 millions d’habitants, dans l’UE d’ici 2030.