Alger a refusé, lundi, « de donner suite » à la liste d’une soixantaine de ressortissants algériens que la France veut expulser.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait regroupé plusieurs noms aux profils les plus « dangereux ».

Le bras de fer continue entre Alger et Paris. L’Algérie a refusé, lundi 17 mars, la liste de noms d’une soixantaine d’Algériens à expulser que la France lui a soumise quelques jours auparavant. Une démarche « rejetée sur la forme et le fond » par le gouvernement algérien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises » et les ont « invitées à suivre le canal d’usage (pour une telle procédure, NDLR) en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats », peut-on lire dans le communiqué. 

« Cela signifie qu’Alger ne respecte pas l’accord de 1994, a dénoncé quelques minutes plus tard auprès de TF1-LCI Bruno Retailleau. Donc nous déclencherons la riposte graduée, comme le comité interministériel présidé par le Premier ministre l’a décidé ». Le ministre de l’Intérieur estime également qu’il est temps de « suspendre les accords de 2007 pour l’exemption de visas aux détenteurs de passeports diplomatiques »

En février dernier, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait déjà indiqué que des « mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens » avaient été mises en place, en réponse à la crise avec Alger.


Y.R. avec AFP

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