Rentrée des classes à Alger, le 19 septembre 2023.

« Cours de français, médiathèque, visites, rencontres avec des artisans… sans oublier quelques surprises et un concert en live. » Par ce programme posté sur le réseau social Facebook, l’Institut français d’Algérie espérait mettre à profit sa journée portes ouvertes, samedi 27 septembre à Alger, pour élargir son public. Une opération séduction – quelques jours après la rentrée scolaire et universitaire – qui prend une dimension particulière dans le contexte de crise diplomatique qui oppose depuis plus d’un an la France à l’Algérie.

L’Institut français d’Algérie n’a pas obtenu, en 2025, l’autorisation de tenir un stand au Salon international du livre d’Alger, le grand rendez-vous littéraire créé par le ministère de la culture algérien, dont la 28e édition doit débuter le 29 octobre. Cette tension se ressent également dans l’intérêt pour l’apprentissage de la langue. Le nombre d’élèves inscrits dans les cours dispensés par les cinq Instituts français s’érode peu à peu, passé de 18 000 apprenants en 2022 à environ 16 000 en 2024.

Un repli qui dépasse le secteur éducatif. Depuis la mi-avril, la compagnie aérienne Air Algérie n’édite plus ses billets en français, mais en anglais et en arabe, alors que la France demeure son premier marché à l’étranger. En août, Algérie Télécom lui a emboîté le pas, annonçant que ses factures et ses reçus de paiement seraient désormais rédigés en arabe et en anglais, dans une démarche de « modernisation de ses prestations de service ».

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