A Berlin, en Allemagne, le 11 décembre 2025.

L’Allemagne a attribué, vendredi 12 décembre, à la Russie une « attaque informatique » visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu’une « campagne » de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes, et a convoqué l’ambassadeur russe à Berlin afin qu’il réponde à ces accusations.

« Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque » informatique commise en août 2024 contre la sécurité aérienne allemande, que l’Allemagne « attribue clairement (…) au collectif de hackers APT 28, également connu sous le nom de Fancy Bear », a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères allemand, lors d’un point presse régulier. « Deuxièmement, nous pouvons aujourd’hui affirmer de manière formelle que la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d’influencer et de déstabiliser tant la dernière élection au Bundestag que, de façon continue, les affaires intérieures de la République fédérale d’Allemagne », a-t-il poursuivi.

Contactée vendredi par l’Agence France-Presse, l’ambassade russe à Berlin n’avait pas réagi dans l’immédiat.

« Une série de mesures de rétorsion »

Le porte-parole de la diplomatie allemande a annoncé, « en étroite concertation avec nos partenaires européens, une série de mesures de rétorsion afin de faire payer à la Russie le prix de ses attaques hybrides ».

L’Allemagne va « soutenir de nouvelles sanctions individuelles contre des acteurs hybrides » au niveau de l’Union européenne (UE), qui impliqueront des « interdictions d’entrée » dans l’UE, « le gel de leurs avoirs et une interdiction d’accès aux ressources économiques ».

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, les pays européens accusent la Russie de mener une guerre « hybride » à leur égard − soit un mélange de moyens non conventionnels qui peut inclure du sabotage ou des campagnes de désinformation. Premier soutien de l’Ukraine en Europe, l’Allemagne se considère comme une cible centrale de ces attaques.

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Le Monde avec AFP

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